The Missing Souls
Toujours la même rengaine, le même constat. Chaque fois qu’on essaye de parler d’un disque de rock’n’roll, on se rend compte qu’on y connaît pas grand chose et on finit par balbutier, buter sur les mots et souvent finir par employer à peu près les mêmes à chaque fois. Le premier qui revient à chaque fois dans ces cas-là, c’est Dangerhouse.
Car ce premier LP des Missing Souls nous est offert par le Dangerhouse Skylab, label satellite de la meilleure boutique de disques de rock de notre capitale à nous. Le quatuor réunit notamment des membres d’autres groupes (les Cavemen Five et X-Ray Vision) du coin qui sont (ou étaient) plus ou moins dans le même délire. Au programme, onze chansons soul et 60’s beat enregistrés live à l’Épicerie Moderne.
Clairement, on vas pas se mentir hein, on est là pour se secouer les graisses (celle du cul et celle des cheveux). Danser et tournoyer dans tous les sens. Mais en se regardant dans les yeux, avec nos cheveux plein de sueur qui nous emmerdent un peu. Tout ça à cause de tous ces vêtements en trop qu’on porte. On savait qu’on allait avoir trop chaud mais que voulez-vous, on n’allait quand même pas sacrifier notre style sur l’autel du confort, manquerait plus que ça…
Que les morceaux partent plus vers la soul (comme le très classe Seven Day Fool), lorgnent un peu sur la surf music ou ronronnent lourdement à la Whiplash, c’est toujours un régal. Le duo basse/orgue vous réchauffera les entrailles pendant que la paire batterie/gratte vous chatouillera les esgourdes. Le tout surplombé d’un chant et d’harmonies vocales vous feront réaliser qu’être choriste pour le groupe est sûrement, après mûre réflexion, le meilleur plan de carrière que cette vie peut vous offrir en ce moment.
A l’image du dantesque Go Away ou du bondissant Shake Shout And Go ce disque est une petite bombe, un chargeur plein, que l’on vous conseille (vous ordonne pour être plus précis) d’ajouter rapidement à votre arsenal. En attendant de vous trimballer jusqu’au 3 rue Thimonier pour acquérir cette beauté, vous pourrez toujours l’écouter sur les internets. Et nous dire qu’on avait raison.