Rencontre avec :
Olivier Mutschler d’Unité Centrale

Aujourd’hui on rencontre Olivier Mutschler, co-fondateur du disquaire Unité Centrale. Pour les amateurs.trices de pépites électroniques pas besoin de vous faire un dessin. Unité Centrale est la prolongation de l’ancien disquaire Chez Emile. Olivier nous raconte son histoire, son parcours et sa vision de la musique !

J’ai commencé à mixé dans les années 90 et je produis sous le nom de Mush.

J’ai monté un label à la fin des années 2000 qui s’appelle Sharivari. en 2013 j’ai monté un disquaire qui s’appelait Chez Emile et qui a fermé ses portes en 2020 en partie à cause du Covid-19. Il fallait trouver un lieu plus adéquat pour nos projets. On a donc monté avec Guillaume des Bois de Macadam Mambo, Unité Centrale en avril 2022. J’étais également animateur multimédia (2000), je faisais beaucoup de cours de MAO sur Ableton et des cours de mix dans les MJC, des médiathèques et des lycées. C’est pour cela qu’on également monté l’Ecole Du Mix avec Jérémy Olive, lui-même fondateur de l’Ecole Du Mix d’avignon. Le but du projet initial était de monter à la fois un magasin de disques et une école de MAO et de mix.

Pourquoi “Unité Centrale” ? 

Il est né d’un long brainstorming, qui a duré des mois et des mois. Il y a le côté informatique et le fait de centraliser la scène locale dans un même lieu de développement et de partage. 

Quelles ont été vos inspirations ? 

On a l’expérience de Chez Emile, puis des autres shop comme Clone, Hardwax, des shops en Angleterre etc.. Un magasin orienté à la fois musiques électroniques mais aussi musiques afros-américaines, européennes, New Wave.. Le lieu en lui-même est un atelier de ferronnerie, le mobilier a été désigné par Perrine, dj résidente au sucre. Il y a également la cave qu’on doit réhabiliter pour accueillir des workshops et des événements. 

Pourquoi le 1er ? 

On a gardé notre réseau et notre clientèle de Chez Emile, on est à 3 minutes de l’ancien disquaire. Le 1er est historiquement le quartier des disquaires, c’était important pour nous de rester proche de nos confrères, chacun ayant son style, on s’envoie des clients. 

De futures collaborations ? 

On bosse pas mal sur les Releases Party (événement lors de sortie de disque), on a eu Hyas avec son label Bardouin, Pablo Valentino, Manoo, Gboi,  Big Science Macadam Mambo, Vel, Flore et bien d’autres.

Combien de disques comptez-vous ?

Je dirai 7000 disques stockés, et 4000 en référence unique. On vend aussi via la plateforme Discogs avec 800 disques mis en ligne.

À quelle fréquence renouvelez-vous votre stock ? 

Le stock bouge beaucoup chez nous, parcequ’on a du neuf et de l’occasion, on a des arrivages de neufs quasiment toutes les semaines, on bosse avec plus de 15 distributeurs. C’est peu par rapport à Chez Emile, on en avait près de 60. Le stock d’occasion ça tourne tout le temps.. On a du stock, on fait tourner, on chine à droite et à gauche, dans les conventions ou dans les marchés. En moyenne on rentre 15-20 nouvelles références par jour dans les bacs.

Dj Mush :

On mixe tous les deux depuis les années 90, on tourne plutôt en local aujourd’hui. Personnellement je mixais beaucoup dans les raves, j’aime le côté underground du truc, cette période d’avant Instagram, Facebook, ou fallait se bouger pour trouver les events, la musique.  J’ai fais pas mal de techno et de house avec des labels français et américains comme Technorama, Nightvision, Balance j’ai bossé avec des mecs de Détroit ou de Chicago, comme Chez Damier ou Kai Alcé. Mais c’est vrai qu’en ce moment je fais pas mal de musique pour moi. Ma culture reste le vinyl, même si j’ai toujours ma clé usb sur moi pour mixer des édits ou des promos. Quand tu sais mixer sur vinyle, le reste devient tout plus simple, il n’y pas ou peu de repères visuels, c’est avant tout une histoire d’écoute td e toucher.J’aime le vinyle, j’aime l’objet, je suis collectionneur.

 

Quelles sont vos motivations pour partager votre vision de la musique ?

C’est déjà notre culture à nous, on est tous les deux djs, on a notre carrière en tant que tel et nos inspirations, beaucoup de musiques des années 70-80, la techno de Detroit, la House, l’Ambient, Downtempo, Warp, Idm, le Hip-Hop, le Rock, la Synthwave…

Est-il nécessaire d’être producteur pour mixer ? 

À l’heure actuelle oui, il faut être très actif dans le réseau. Il y a vraiment très peu de DJ qui ont de longues carrières sans jamais écrire et composer de la musique. Je pense à Ben UFO qui a un gros label et qui est un super DJ. Avoir une bonne identité, une activité régulière, sortir des disques, ça aide à avoir une vraie carrière en tant que DJ.  

Fondateurs de label ? Macadam Mambo/Sharivari 

Guillaume est co-fondateur du label Macadam Mambo aux côtés de Sacha Mambo. Sharivari est en stand-by depuis 2018, j’ai l’impression d’avoir fait le tour. Je l’ai créé en 2009, je voulais partir dans toutes les directions en termes de musiques. Chose que je ne ferai nécessairement aujourd’hui, vu l’offre pléthorique et très ciblé des labels actuels.

Projet pédagogique ?

Cours individuel de MAO sur Ableton avec des modules de 12 à 36 heures. On a également un dj booth qui permet de donner des cours de mix sur vinyl et digital. Il est mis en location pour s’entrainer et s’enregistrer. Il y a vraiment deux entités, Unité centrale et l’Ecole Du Mix.  

Quelles sont tes ambitions pour la suite ? 

Création d’un label Unité Centrale, le site web, la mise en place de workshops et de masterclass. Notre résidence chez Lyl Radio, pour présenter les nouveautés. Continuer d’organiser les Releases Party et soutenir la scène locale. Et avoir plein de bons disques 🙂

Horaires

Tous les jours ouvert de 11h30 – 19h30 sauf le dimanche

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