Merci l’Algo: Donny Benét – The Don
Merci l’Algo, c’est une rubrique où l’on vous parle d’un artiste, un disque ou un morceau que l’on a découvert grâce à un algorithme. En gros, on se passe des blogs pointus, des forums spécialisés, du bouche-à-oreille, des potes, des disquaires et des concerts qu’on aurait pu voir pour embrasser l’espace d’un instant ce grand Satan déshumanisé.
Comme Black Taffy, c’est encore une histoire de filiation. Sauf que quand on a un père qui est accordéoniste dans l’italo-disco, on ne fait pas dans l’électronica poussiéreuse et déglinguée. Non, on sert plutôt un disco bubble-gum 80’s et on enfile son plus beau costume de crooner de seconde zone. Car oui, c’est bien cette vie que l’australien Donny Benét a décidé de mener.
Chanteur dans un hôtel de luxe attenant un aéroport, Benét a vite compris que c’est en sexualisant ses reprises de Tom Jones qu’il allait pouvoir empêcher les vieilles rombières de pioncer. Endosser ce rôle de séducteur, avec sa calvitie et sa bidoche, sans pour autant devenir une caricature n’est pas chose aisée et pourtant The Don le fait à merveille. Servi par des basses rondes et des synthés estampillés Miami Vice, il balance des mélodies accrocheuses de sa voix fluette et hésitante. Plus qu’une posture rigolote, on sent le plaisir et la sincérité déborder avant tout.
En marge du son, on prendra aussi un immense pied à dévorer ses clips à base de plages grecques, costumes blancs, champagne à gogo et effets spéciaux rétros. Tournez-vous vers les tubes « Santorini » et « Konichiwa », on parie que vous lâcherez un déhanché au moins aussi flingué que celui de l’australien. Une chose est sûre en tous cas, The Don a à peu près autant de talent que de poils sur le torse, c’est dire !