Rencontre avec :
Shintaro
Pour qui voudrait plonger dans l’univers d’un Asiatique qui a tout plaqué pour découvrir le monde, c’est ici que ça se passe. L’histoire japonisante de Shintaro nous a touché.
Dans la rue de la Rép. Shintaro, un Japonais de 38 ans – qui en parait 25 à peine – intrigue notre œil de Paperboys. Il interprète à la guitare les musiques classiques de son pays natal, en kimono. On s’est donc rapproché de l’artiste pour en savoir un peu plus à son sujet. Il a tout l’air d’être un globe-trotter qui parcours le monde en récoltant son argent dans la rue, en chantant. On a eu le flair, Shintaro a quitté le Japon il y a un an et a depuis traversé une flopée de pays – Parti d’Australie, pour la Nouvelle-Zélande, l’Indonésie, Singapour, la Malaisie, la Thaïlande, le Myanmar, le Bangladesh, le Népal, l’Inde, le Sri Lanka, l’Allemagne, la Suisse, l’Italie et atterrir en France aujourd’hui –
« Voyager en Europe est plus facile qu’en Asie, les gens sont plus aimables. Même si j’aime beaucoup le Japon, j’ai soif de découvrir le monde. »
Quand Shintaro débute son voyage, il a 1,50 dollar en poche. À l’époque accro aux jeux, il a perdu tout son fric dans les paris, courses de chevaux et les casinos. Plumé, il décide de quitter Osaka et son boulot de vendeur pour le reste du monde. Un ami lui a soufflé l’idée que chanter dans la rue pouvait lui ramener de l’argent. Et le voilà sur les routes internationales à la recherche du bonheur depuis plus d’un an. Son voyage en Australie l’a marqué car il n’avait pas assez de sous pour se payer des guest-houses alors il dormait dehors et se nourrissait de pommes et de pain uniquement. Aujourd’hui à Lyon, il dort au Flâneur guest-house et empoche en 3 heures presque 100 euros. Il prévoit de ne pas rentrer au Japon avant 2 ans si tout se passe bien. Il compte bien s’envoler très prochainement en Amérique du sud.
« Les gens viennent facilement à ma rencontre, beaucoup de jeunes sont fans de mangas et d’animations japonaises. On me parle aussi souvent de la langue. »
C.F
