Rencontre avec :
Nils Helwig d’Onigiri Records

Après de nombreuses heures passées à digger dans le shop, c’était le moment pour moi de partir à la rencontre du fondateur d’Onigiri records. Malgré le froid et la neige qui est tombée cette nuit, j’ai pris mon courage à deux mains et je me suis mis en direction du 7e arrondissement. Situé au 40 rue Chevreul, Onirigi est en place depuis juin 2021 dans un quartier en pleine effervescence.

 

Un café signé Moxxa accompagné du meilleur pain au chocolat du quartier et l’interview était lancée. Accoudés au comptoir, les disques tournent sans cesse avec un son délivré par les chaleureuses HS8 de Yamaha. Une ambiance qui colle parfaitement au caractère décontracté et sans prise de tête du gérant. “Ce magasin c’est un peu ma vie”. 

D’où vient ce nom ?

Nils, qui est à l’origine du disquaire, nous raconte; “ Oni, c’était mon nom de scène quand j’ai commencé à scratcher à l’âge de 15 ans. Ça signifie petit démon, des êtres de la mythologie japonaise, à la fois farceur et terrifiant. Et onigiri c’est aussi ma street food préférée au japon tout simplement”. Derrière ce nom, un logo retravaillé par sa copine de Yay studio. Inspiré de la rosace des familles féodales japonaises et en lien avec la forme ronde du vinyle “Ça me faisait penser à des disques”. Derrière les backs de skeuds se cachent une vraie identité inspirée de l’architecture et du design minimaliste japonais. Rien n’est laissé au hasard ! 

 

“Les japonais sont très old school, ils m’envoient encore leurs catalogue en fichier xl, on se croirait encore en 1995”

Le shop, géré par Nils Helwig et non Helwing, qui signifierait les ailes de l’enfer, a ouvert en 2021 durant le covid-19. C’est un rêve de gosse qui s’est réalisé après une année de paperasse et de démarchage pour trouver un local digne de ce nom. Sa passion pour la musique l’a poussé à quitter son job d’ingénieur. Après plusieurs passages au Japon, un pays qu’il affectionne particulièrement, il décide d’y vivre pendant un an avec sa copine. 

“La première fois que j’y suis allé, j’ai pris une grosse claque dans la gueule, je suis rentré en France et je me suis dis go apprendre le japonais”.

Pour son retour en France, Nils a pris conscience des choses et a voulu réaliser son projet. C’est au moment de la fermeture de Chez Emile, durant le covid-19, qu’il se lance avec une ouverture qui marche plus que prévue grâce aux backs du japon: “J’ai reçu des fans du Japon qui venaient me voir et qui étaient mille fois plus calés que moi, c’était super enrichissant”. Onigiri se différencie donc des autres disquaires de Lyon en apportant une touche personnelle à travers le Japon, qui est sa principale source d’inspiration. Culturellement, c’est un des pays les plus riches ou le contact reste très important, c’est pourquoi il s’y rend presque chaque année pour garder un contact privilégié avec ses collaborateurs et distributeurs locaux. 

“Au départ, je faisais du hip-hop, je samplais pas mal de disques japonais puis j’ai découvert la house en clubbant.”

Le japon est une mine d’or, surtout pour la musique électronique; “Si tu parles un peu avec les gars sur place et que t’es cool, ils te feront visiter leurs hangars avec des montagnes de disques”, de quoi digger de petites pépites. “Le marché de la musique se suffit à lui-même au Japon”. Il faut se montrer intéressé pour obtenir les bons disques. 

“Le site web, c’était un gros morceau”.

Nils travaille avec common.ground pour la réalisation du site. C’est une plateforme B2B pour les disquaires qui permet de référencer ses disques en ligne. “Le but est de ramener les gens de discogs sur mon site internet. Ça donne de la visibilité plus que de la rentabilité.” Ce travail est chronophage, il faut ajouter les descriptions, trouver la date de pressage avant de les mettre en ligne.

“À la base je l’avais vraiment pensé pour les dj”

À l’étage du shop, on retrouve un deck vinyle qui surplombe les milliers de disques soigneusement triés. “L’idée des dj-sets est avant tout de donner des opportunités et de créer des déclics !”. “C’est une façon de faire vivre le magasin comme je l’ai pu le voir dans des disquaires au Japon”. 

 

Mais alors, qu’est-ce qu’on trouve chez Onigiri Record !? Du neuf à la seconde main, du collector au classique, Onigiri propose une palette large et variée de vinyls, du hip-hop à la funk en passant par la house, de quoi satisfaire les petits et les grands. Et comme vous l’aurez compris, de nombreux vinyles sont directement chinés au Japon. 

 

N’attendez plus pour passer faire un tour au shop, Nils prendra un malin plaisir à vous guider dans cette collection gigantesque de skeuds. Pour ceux qui préfèrent rester au chaud, faites un tour sur son site ! Vous pouvez également découvrir ses nouveaux arrivages via son compte instagram.

Horaires

11h – 19h tous les jours sauf le lundi.

40 Rue Chevreul, 69007 Lyon