Mai en 10 Sons
Retour de notre tour du son du mois de mai avec pas mal de découvertes de haut niveau. Comme d’habitude, on brasse géographiquement large, passant du Canada à Rennes en un clic. Un voyage que l’on fait toujours le coeur plein d’amour…
Maxo Kream – Still
Un petit mois après avoir fait son grand retour avec le morceau Meet Again, Maxo Kream a envoyé deux singles, dont ce morceau. Cette production trap fonctionne comme une boucle, avec des nappes de synthé qui sonnent étrangement grâce à leur texture métallique. Dessus le rappeur d’Atlanta déroule un long couplet pour une pure démonstration technique. Still au-dessus de la concu !
Moussa – Double Vue
Originaire du sud, Moussa a su cristalliser l’attention autour de lui dès son premier single, Cabrioli. D’abord producteur d’électro, Moussa a progressivement ajouté sa voix pour créer une fusion entre électro, rap et chanson. Ses productions sont entraînantes, son interprétation est lancinante et son écriture est à la fois poétique et universelle. Gardez un œil et deux oreilles sur lui.
La Cour de Récré – Oui
Une instru trap avec un léger côté cloud apporté par les nappes de synthé, des couplets efficaces et un refrain qui reste en tête… La Cour de Récré a réuni les ingrédients pour créer un banger avec leur nouveau projet, Version Emeraude, qui vient clôre une trilogie autour de Pokémon. Attrapez-les tous !
Osiris Jack – Cern
Résolument sombre, à l’image du 667, ce morceau clippé a inauguré la sortie du premier album d’Osirus Jack, Nibiru – en référence à un astre de l’astrologie babylonienne. Avec un sens de la formule très efficace, il enchaîne les rimes riches et rares sur une production minimaliste. Idéale pour mettre en évidence toute la technique du membre de la secte.
Pouya – Six Speed (feat. Juicy J)
C’est peu dire que Pouya excelle dans tout ce qu’il réalise. Cette fois-ci, le rappeur de Miami envoie un morceau d’horrorcore – fast-flow sur une trap agressive avec des sonorités venues d’outre-tombe. Et qui de mieux pour l’accompagner que l’un des fondateurs de ce style, Juicy J de Three 6 Mafia ? La relève est assurée et mieux, elle est adoubée….
Chris Yonge – Tone
Issu de Toronto, Chris Yonge est un rappeur-producteur avec déjà cinq projets à son actif. Evoluant dans un hip hop moderne, alliant principalement de la trap à des influences soul, son nouveau morceau est terriblement efficace. La batterie et la mélodie principale, composée à partir de sons de téléphone, se répondent et rendent le hochement de tête imparable.
Fouki – Zayzay
On reste au Canada en passant du côté francophone avec le montréalais Fouki. Accompagné par son beatmaker attitré, QuietMike, il vient de sortir son sixième projet, Zayzay (zay signifiant « en forme »). Mélangeant hip-hop, reggae et folk, Fouki développe un univers ensoleillé et accessible, à l’image de ce titre.
Youri – Tel Aviv
Avec ce premier extrait de Tsar Trap vol. 3, Youri a aiguisé sa plume pour envoyer des couplets de grande qualité qui condensent ce qui nous plaît chez lui : des textes empreints de sincérité, de folie et d’autodérision. Particulièrement efficace et entêtant, ce morceau est particulièrement original grâce à la manière dont l’autotune a été utilisé par Youri : le flow qu’il emprunte, sa manière de jouer entre les notes et ses sortes de trémolos répétitifs donnent l’impression d’écouter un chant hébraïque. Mazel tov !
Retrouvez nos rencontres avec Youri ici et là avec DJ Weedim.
DJ Elite – La Raison
En guise d’introduction à son premier album, DJ Elite a produit un morceau boom bap moderne avec des nappes de mélodies et une basse 808 omniprésente. Le tout parsemé de samples de voix. Dessus, on découvre Jaaz, un rennais de dix-neuf ans avec une grande maîtrise technique. Doté d’une plume pertinente, il multiplie les images et jeux de mots qui font écho à notre société.
Alkpote – Amour (Feat. Katerine)
L’Empereur continue sans cesse d’aller plus haut, plus haut, plus haut… en offrant un clip aussi surréaliste que le morceau et ce, grâce à la patte de Philippe Katerine. Ce dernier développe un texte ambigü pour signifier l’amour qu’il porte à sa mère, tandis qu’Alkpote n’entre même pas dans le thème. Dommage… ou pas… quoiqu’il en soit, cela participe à rendre ce morceau légendaire.