PIERRE DE MAERE, la nouvelle révélation venue de Belgique, poursuit son ascension. Il construit déjà sa vie comme une œuvre, artiste sublimé par l’art, profondément libre, irradié par l’instinct, insolemment lucide malgré une vingtaine à peine sonnante. A califourchon entre la musique, la mode, la photo. Le style PIERRE DE MAERE (prononcer mare) est à l’image des audaces vestimentaires du jeune belge : flamboyant, irisé, mutant. Il cultive son jardin et dessine son monde intérieur, ose sans filet les télescopages stylistiques tout en prenant soin de ne jamais s’éloigner du champ des possibles offert par la culture pop. Une gueule à l’innocente beauté, androgyne et perçante.
Il compose au piano et à l’ordinateur comme on imagine un cocktail en tentant des combinaisons, précisant les dosages, affinant les associations. L’écriture sème, elle, des balises, joue sur les multiples lectures, défie les codes. Charme fou et mouvant des morceaux, un peu comme si Stromae faisait des câlins à Yelle, Rufus Wainwright et à la pop des eighties.