LUIDJI, c’est l’histoire d’un homme qui coule, mais qui remonte la pente. Et ce premier album : Tristesse Business Season 1, n’est en réalité que la ligne d’arrivée d’un carrefour artistique sinueux et cabossé. Un projet dense de 17 titres, en huis clos avec l’esprit vaporeux de ce rejeton du sud-ouest parisien, passé aussi par Aubervilliers et La Courneuve dans sa jeunesse.
Mais avant d’en arriver à cet album, Luidji a tâtonné. C’est au milieu des années 2010 qu’il commence à se faire entendre, dans le sillage de son collectif La Capsule. Il fera également une apparition dans la série Rap Contenders comme beaucoup d’artistes de sa génération, puis capitalisera en signant chez Wagram après l’obtention de son diplôme. De ce partenariat découle l’enchaînement de deux EPs : Station 1999 (2014) et Mécanique des Fluides (2015).
Ensuite : 4 années silencieuses sans sorties, et ce sentiment tordu de se noyer, d’être tiré vers le fond par les approximations artistiques et les tourments relationnels. Mais cette période de flottement n’aura pas été vaine, au contraire, elle l’a poussé à commencer à construire le bloc de la suite de sa jeune carrière. Avec son équipe, ils fondent la playlist évolutive puis le label Foufoune Palace Bonjour, aujourd’hui signé chez Universal. Cela permet de concrétiser les synergies entre le rappeur et son clan de tous les jours.
Sur Tristesse Business Saison 1, Luidji exorcise enfin toutes ses chimères, qu’elles soient liées à des relations amoureuses écorchées ou à ses gamberges existentielles. Dans le simple but de remonter enfin à la surface, et idéalement de rester à flot.
